Le chanteur nous offre l'album d'été par excellence, dans lequel il livre son âme à nue, enfantine, amoureuse, sensuelle et sans fard. Ce disque est à rapprocher en de nombreux points de Sexuality. Mais pour la première fois de sa carrière, il écrit l'intégralité de ses textes en français. L'enregistrement s'est déroulé entre Paris (notamment aux studios de Jean-Michel Jarre et de Bernard Estardy) et Rio de Janeiro durant l'année 2013. Là-bas il a collaboré avec l'arrangeur Arthur Verocai, figure culte de la scène musicale carioca, qui a apporté à cet album une orgie de cordes, de flûtes et de voix féminines. C'est enfin Philippe Zdar (Cassius, Phoenix) qui sublime les dix titres par sa science du mix.

"Ces chansons, écrites sur la route depuis 2015, ont voulu aller de l'ombre à la lumière. Ces dernières années furent éprouvantes pour nos contemporains. Le défi était pour moi de rechercher l'espoir, en sortant de la solitude. Et si l'espoir est au bout du tunnel, il aura fallu le traverser, au travers de toute une série de chansons peuplées d'ombres et d'appréhensions. Essayer de ressentir l'air du temps, exorciser les peurs contemporaines, la solitude, la bêtise, l'inhumain. Pas pour s'installer dans l'anxiété mais pour en sortir, avec une autre série de chansons qui rendent hommage à la vie, aux femmes, aux enfants, à la loyauté des chiens... Puis le partager en solitaire devant le public, avant d'en faire un album. bientôt." Alexis

Dans sa quarantaine, Arthur H nous livre un album aussi mature qu'audacieux et confirme sa réputation d'ovni musical, et d'aventurier tous risques. Pour ce faire, il a monté une équipe de choc : Joseph Chedid à la guitare, une section rythmique infernale tenue par Aymeric Westrich et Alexander Angelov des groupes Aufgang et Cassius accompagnés de Vincent Taurelle, pianiste du groupe Air.

2 ans après son Grand Prix triomphal, couronné d'un disque de platine et d'une double Victoire de la Musique, Benjamin Biolay publie en 2022 le 10e album de sa discographie exemplaire, magnifiquement entamée il y a deux décennies avec Rose Kennedy. Saint-Clair, un titre largement inspiré du temps passé à Sète depuis sa plus tendre enfance, est un album qui alterne les morceaux dansants et les ballades émouvantes, et propose 17 titres.

C'est un album électrisant, une véritable odyssée où il bouscule les frontières mélodiques de la chanson et s'impose comme un auteur, compositeur et producteur hors norme. Enregistré dans son laboratoire au Studio Pigalle et mixé par Oz Frits, l'album marie acoustique et électronique pour provoquer la sublime rencontre entre Barbara, Tom Waits et Radiohead.

Pour son précédent album, Quand la nuit tombe, il avait troqué ses habituelles six cordes pour renouer une idylle avec le piano, son premier instrument. On le retrouvait extatique, aérien, plein de souplesse dans les textures de ses morceaux, en quête d'élans de renouveau. Pour Le ciel est au plancher, le chanteur de la Belle-Province dessine une éclatante palette de sentiments, de tons, d'atmosphères : des montées intenses, des contre-pieds, des routes escarpées, des morsures brûlantes. Un art qui s'affine ainsi dans l'équilibre entre joliesses, et torsions organiques et électroniques. En découlent des chansons foisonnantes et riches, un percutant dédale pop dans lequel il est bon de s'abandonner. C'est un disque de coeur battant et de flux bouillonnants.

Elle fait son grand retour en France avec cet album frais et positif où elle réveille des pépites oubliées du répertoire de la chanson française. De Jean Yanne à Mistinguett, de Gainsbourg à Jacques Tati, Clémentine révèle dans un style émouvant, sensuel et facétieux douze titres espiègles aux paroles parfois extravagantes. Véritable star au Japon, elle est à l'origine du mouvement "french pop". Après 25 ans de carrière au pays du Soleil Levant - et plus de 4 millions d'albums vendus ! - elle est devenue pour les Japonais l'icône "So French" de la Parisienne de Saint-Germain-des-Prés, quartier où elle réside.

Avec des textes finement ciselés, véritables scénarios poétiques, drôles, voire loufoques, elle enrichit le répertoire d'une chanson française inventive, teintée de jazz et de musiques du monde. Après Cachée, son précédent album sorti en 2016, qui se voulait intimiste et teinté d'une mélancolie faisant référence aux racines et à l'enfance, ce 3ème opus est plus "ancré" dans le présent, plus explosif, plus frontal, en adéquation avec son énergie sur scène.

Qui a vu La Rue Kétanou en concert connait cette énergie, sauvage et animale. Sa fougue et son chahut, sa rage et sa tendresse... Ces quatre zèbres, lancés à plein galop, distribuent avec générosité autant d'humour que de poésie. La forme est crue, presque punk, et nous va droit au coeur. cru est un condensé de puissance et émotions, un feu de joie ; et c'est aussi un festival de partages avec des invités-amis, tous réunis autour d'une vraie famille de la chanson. Aux 15 titres live s'ajoutent 4 titres studio, composés à l'époque du premier confinement. Une bulle bien temporelle issue d'un contexte bien particulier, une parenthèse qui contraste avec l'euphorie des concerts. Cet album nous rappelle une fois encore qu'il faut garder espoir, et qu'il y aura toujours des cigales dans la fourmilière...

Grands gagnants de l'émission The Artist diffusée sur France 2, le duo a su imposer son style avec Mortel, qui compte plus de 3 millions de streams. Les deux garçons vous présentent leur premier album, un délicieux mélange de pop et d'électro, rythmé par des textes poignants.

Ce deuxième album à la tonalité introspective s'appelle Phantômaton et on en déduira vite l'idée d'instantanés, de collages, de photos miniatures. Ici, les chansons s'enferment dans un tête-à-tête avec les fantômes. Si l'on a souvent rapproché Palatine à Timber Timbre, on l'associe d'autant plus à James Blake sur ce nouvel opus. Guitares, basse et batterie se tiennent en respect, se pliant à l'arbitrage nouveau des synthés modulaires.Souvent à califourchon entre les deux langues, Palatine donne cette fois-ci la part belle au français sur l'anglais. Hanté peut-être ce Phantômaton, mais sacrément tentant.