Résumé : Les multiples initiatives lancées pour commémorer le centenaire de la Grande Guerre nous ont amenés à nous questionner sur ce qu'avaient à en dire les auteurs de courts métrages d'animation d'aujourd'hui. 14-18, La Grande Guerre vue par les animateurs propose une sélection d'œuvres évoquant la première guerre mondiale, établie en partenariat avec le festival du cinéma d'animation Anima de Bruxelles. Aux côtés d'œuvres de réalisateurs confirmés (Dave Unwin, Bruno Collet, Claude Cloutier) sont présentée celles de jeunes auteurs, parfois encore étudiants, qui se réapproprient notre mémoire collective (Lucrèce Andreae, Yancouba Dieme, Rémi Durin, etc.). Cette édition nous donne enfin l'occasion de (re)découvrir un chef d'oeuvre d'animation traditionnelle, War Game, de Dave Unwin, moyen métrage britannique réalisé en 2001 et jamais édité en France. 14-18, La Grande Guerre vue par les animateurs présente autant d'approches visuelles différentes (stop motion, peinture animée, 3D, animation traditionnelle, etc.) que de regards singuliers sur l'extrême brutalité de la première guerre mondiale. - La Détente (France, 8 min 30, 2011) : Au fond d'une tranchée de la première guerre mondiale, un soldat paralysé par la peur tente de s'évader en transposant la guerre dans un monde de jouets. - Trois Petits Points (France, 3 min 35, 2010) : Une petite couturière attend son mari parti à la guerre. - Lien (France, 6 min 30) Un couple d'Africains est séparé par la première guerre mondiale. - De si près (France / Belgique, 12 min, 2009) : Dans un parc, un grand-père rêve tranquillement assis sur un banc. Derrière la sérénité apparente du vieil homme se cache des images de la Grande Guerre. Ses camarades tués, les explosions. Monsieur Gerbier se révèle avoir été un soldat miraculé, passant par trois fois à côté de la mort. Il en est bien près aujourd'hui. Si près qu'elle est peut-être assise en face de lui, sur un banc, à l'attendre. - Le Jour de gloire (France, 6 min 30, 2007) : La nuit précédant l'offensive, un soldat s'est retranché au fond d'un souterrain. Dehors, la guerre gronde à faire trembler la terre, et l'homme se prépare inéluctablement. - Poppy (Nouvelle Zélande, 11 min, 2010) : Deux soldats néo-zélandais sont bloqués derrière les lignes ennemies sur le front de l'Ouest. En tentant de fuir, ils découvrent un nouveau-né en pleurs sous les corps sans vie de ses parents. L'un des soldats veut le sauver, l'autre non... - La Tranchée (Canada, 6 min 53, 2010) : Un jeune homme va combattre au front. Sur le champ de bataille et jusqu'au creux des fossés, les recrues appréhendent l'ordre d'attaquer. C'est la guerre. Le vacarme des explosions qui approchent annonce un spectacle d'horreur. L'étau d'angoisse se resserre. Le signal est donné. Le soldat s'élance hors de la tranchée dans un enfer à perte de vue, où la terre ensevelit autant les vivants que les morts. - Lettres de femmes (France, 11 min, 2013) : Sur le front de la Grande Guerre, l'infirmier Simon répare chaque jour les gueules cassées des poilus avec des lettres d'amour, des mots de femmes qui ont le pouvoir de guérir ces soldats de papier. - War Game (Grande Bretagne, 29 min, 2001) : Angleterre, 1914. Will, Lacey et Freddie, trois jeunes gens de Suffolk passionnés de football, sont mobilisés. L'enthousiasme du départ fait bientôt place à la désillusion et aux grands bouleversements. Tapis au fond des tranchées, ils rêvent de chez eux. Le jour de Noël, une rencontre inhabituelle a lieu avec l'ennemi : dans le no man's land qui sépare les lignes adverses, ils organisent un match de football contre les Allemands...